La Déclaration de Paris, Février 1995

Je constate que les problèmes dont traite la philosophie sont ceux de la vie et de l’existence des hommes considérés universellement et que j’estime moi aussi que la réflexion philosophique peut et doit contribuer à la compréhension et à la conduite des affaires humaines.
Si on considère que l’activité philosophique, qui ne soustrait aucune idée à la libre discussion, qui s’efforce de préciser les définitions exactes de notions utilisés, de vérifier la validité des raisonnements, d’examiner avec attention les arguments des autres, permet à chacun d’apprendre à penser par lui-même.
L’enseignement philosophique favorise l’ouverture d’esprit, la responsabilité civique, la compréhension et la tolérance entre les individus et entre les groupes. L’enseignement ou l’éducation philosophique, forme des esprits libres et réfléchis, capable de résister aux diverses formes de propagande, de fanatisme, d’exclusion et d’intolérance, contribue à la paix et prépare chacun à prendre ses responsabilités face aux grandes interrogations contemporaines, notamment dans le domaine de l’éthique.
Je juge alors, tout comme eux, que le développement de la réflexion philosophique, dans l’enseignement et dans la vie culturelle, contribue de manière importante à la formation des citoyens, en exerçant leur capacité de jugement et qui en fait un élément fondamental de toute démocratie.
Malgré que je crois que l’enseignement philosophique doit être assuré par des professeurs compétents, je crois aussi que la connaissance des réflexions philosophiques des différentes cultures, la comparaison de leurs apports respectifs, l’analyse de ce qui les rapproche et de ce qui les oppose doivent être poursuivis et soutenues non pas par seulement les institutions de recherches et d’enseignement mais aussi de par tout homme de bonne volonté tel que aller et propager la bonne nouvelle.
Et je crois sincèrement que l’activité philosophique, comme pratique libre de la réflexion, ne peut considéré aucune vérité comme définitivement acquise et incite à respecter les convictions de chacun. Elle ne doit en aucun cas, sous peine de se nier elle-même, accepter les doctrines qui nient la liberté d’autrui, bafoue la dignité humaine et engendrer la barbarie.
Ceci est ce en quoi je crois et applique à ma façon quotidiennement. Je suis ce que je suis, ni plus, ni moins mais je suis en même temps tout.
0 Comments:
Publier un commentaire
<< Home