Mon visage appuyé contre toi
Préambule, ce texte fut écris à la demande de quelqu'un de grand à mes yeux et mon sens. Le texte fut rejeter, mais moi j'ai le droit de le garder. Alors voici ce qui en est.
A mon image, le visage appuyé contre toi.
Le vent remue dans le vent, Tout est là, gravé dans la respiration des choses qui s’étirent en nous. Sables, fenêtres, bruissements, le monde se lave devant mes yeux, pousse jusqu’à la lisière du jour les visages de sa clarté. Ce qui était là depuis toujours se déplie; mélange articulé de pesanteurs et de légèretés à travers lequel nous apprenons à durer.
Ton regard, ta voix, tes gestes; on sait combien l’obscurité nous guette chaque fois, combien nous avalent ces remous.
Tu as dit : - commencer comme je disais recommençons.
Fragiles fondations de ce que nous sommes. Aventures d’un peu d’air et de sang, pulsations d’ombres et de lumières, collisions de particules arrachées à l’univers, petites infinités endiguées sous le réel.
Pourtant quelque chose est soudé au fond de l’âme, au fond de mon âme, comme une origine. Une lueur y danse, oubliée ou inaperçue mais qui cille et se refait à chaque heurt. En cette vie qui nous accueille, il faut recommencer : s’éprendre d’une phrase qui revient, de la transparence d’un nuage, des inclinaisons d’un arbre, faire halte devant un corps qui s’élève et s’ébroue, regarder par-delà la fracture qui nous obscurcit.
Tu as dit : - vivre comme je dis le monde bourdonne dans nos mains.
La fenêtre donnait sur un fond d’éternité. La peur, un instant, a cessé de frémir. Ton visage contre mes pectoraux, j’ai compris que jamais je n’avais su donner, mêler mon souffle au vent, jeter ce que j’étais dans cette multitude de choses simples qui tremblent sous ma peau. J’ai su qu’une vérité irremplaçable se dressait devant moi et qu’il me fallait recueillir.
Dans sa poussée, le temps froisse au passage certaines avenues qui nous retiennent encore. En marche depuis toujours, la faille nous atteint, et tout éclat s’y engloutit. De cette opacité, quelque chose demeure irréparable, à travers ce que nous continuons d’avancer. C’est dans cet espace que nos mains reçoivent tendresses et cruautés, que sont bradés nos désirs et s’aggrave la solitude.
S’arrêter à cet arrangement des heures attachées au jour, à cette lumière que je n’ai jamais quittée. Autour de moi s’entendent de menues vibrations. Je m’arrête devant une pierre, le murmure de l’ombre. Les secondes se lient et se délient en un geste sans gravité. Je ne suis qu’un mouvement de plus de cette danse hésitante et nécessaire.
Je retrouve mon corps désencombré de pesanteur, irrigué par une couleur du ciel, d’un brin d’herbe, d’un visage. Le plus fragile remue au coin d’une veine, emmêlé aux voix continues qui me traversent. C’est dans ce dénuement que nous commençons, comme on dis continuer; c’est ici que la blessure soigne la blessure, et que ce qui brûle éclaircit.
Tout repose dans l’espace où se tenir : abandons gravés dans un regard, vérités insurmontables. Tout se bouscule pour ne jamais cesser d’exister. Quelque chose en nous absorbe lueurs et obscurités, refait chaque fois un tracé de bonheurs et de tourments. Dans cet aveuglement commun, nous apprenons à épeler la détresse. Le jour nous écoute. À lui confient nos pas, se soudent nos mains.
Tu as dit : - aimer, comme je dis aimer de façon nouvelle, franche, sincère, honnête.
J’ai laisser venir à moi cette clarté. Tu as vu la déchirure qui frôle puis s’éloigne. Elle est à mon image. Je vais vers ce que je n’ai jamais été, mon visage appuyé contre toi. Y abandonnant ma confiance totale, sans craintes, sans peurs parce-que c’est toi, tout simplement toi.
Le vent remue dans le vent, Tout est là, gravé dans la respiration des choses qui s’étirent en nous. Sables, fenêtres, bruissements, le monde se lave devant mes yeux, pousse jusqu’à la lisière du jour les visages de sa clarté. Ce qui était là depuis toujours se déplie; mélange articulé de pesanteurs et de légèretés à travers lequel nous apprenons à durer.
Ton regard, ta voix, tes gestes; on sait combien l’obscurité nous guette chaque fois, combien nous avalent ces remous.
Tu as dit : - commencer comme je disais recommençons.
Fragiles fondations de ce que nous sommes. Aventures d’un peu d’air et de sang, pulsations d’ombres et de lumières, collisions de particules arrachées à l’univers, petites infinités endiguées sous le réel.
Pourtant quelque chose est soudé au fond de l’âme, au fond de mon âme, comme une origine. Une lueur y danse, oubliée ou inaperçue mais qui cille et se refait à chaque heurt. En cette vie qui nous accueille, il faut recommencer : s’éprendre d’une phrase qui revient, de la transparence d’un nuage, des inclinaisons d’un arbre, faire halte devant un corps qui s’élève et s’ébroue, regarder par-delà la fracture qui nous obscurcit.
Tu as dit : - vivre comme je dis le monde bourdonne dans nos mains.
La fenêtre donnait sur un fond d’éternité. La peur, un instant, a cessé de frémir. Ton visage contre mes pectoraux, j’ai compris que jamais je n’avais su donner, mêler mon souffle au vent, jeter ce que j’étais dans cette multitude de choses simples qui tremblent sous ma peau. J’ai su qu’une vérité irremplaçable se dressait devant moi et qu’il me fallait recueillir.
Dans sa poussée, le temps froisse au passage certaines avenues qui nous retiennent encore. En marche depuis toujours, la faille nous atteint, et tout éclat s’y engloutit. De cette opacité, quelque chose demeure irréparable, à travers ce que nous continuons d’avancer. C’est dans cet espace que nos mains reçoivent tendresses et cruautés, que sont bradés nos désirs et s’aggrave la solitude.
S’arrêter à cet arrangement des heures attachées au jour, à cette lumière que je n’ai jamais quittée. Autour de moi s’entendent de menues vibrations. Je m’arrête devant une pierre, le murmure de l’ombre. Les secondes se lient et se délient en un geste sans gravité. Je ne suis qu’un mouvement de plus de cette danse hésitante et nécessaire.
Je retrouve mon corps désencombré de pesanteur, irrigué par une couleur du ciel, d’un brin d’herbe, d’un visage. Le plus fragile remue au coin d’une veine, emmêlé aux voix continues qui me traversent. C’est dans ce dénuement que nous commençons, comme on dis continuer; c’est ici que la blessure soigne la blessure, et que ce qui brûle éclaircit.
Tout repose dans l’espace où se tenir : abandons gravés dans un regard, vérités insurmontables. Tout se bouscule pour ne jamais cesser d’exister. Quelque chose en nous absorbe lueurs et obscurités, refait chaque fois un tracé de bonheurs et de tourments. Dans cet aveuglement commun, nous apprenons à épeler la détresse. Le jour nous écoute. À lui confient nos pas, se soudent nos mains.
Tu as dit : - aimer, comme je dis aimer de façon nouvelle, franche, sincère, honnête.
J’ai laisser venir à moi cette clarté. Tu as vu la déchirure qui frôle puis s’éloigne. Elle est à mon image. Je vais vers ce que je n’ai jamais été, mon visage appuyé contre toi. Y abandonnant ma confiance totale, sans craintes, sans peurs parce-que c’est toi, tout simplement toi.
2 Comments:
Tu as bien fait de garder ce texte, il est superbe. Que de poésie et de tendresse! J'ai dérogé à ma règle et je t'offre mon commentaire. Merci pour tes textes réfléchis.
Bien merci à toi d'écrire tes commentaires ici. Déroge souvent dans ce cas. Merci encore
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