Lettre à Garry, suite.
Ce que je crois, moi, c'est que c'est la beauté des lieux qui guéris. Mais j'arrive pas à guérir. Dieu doit en être à bout de m'entendre réciter les arguments de mon côté à ton sujet. Au delà des convenances, on sait aimer et je ne peux l'oublier.
Babe, j'ai longtemps dis que je t'attendrais, que j'attendrai. Pardonne-moi, j'ai besoin d'être aimer. Dans ma mémoire, je m'efforces à compter le nombre de mots que nous avons échangés ensemble. 27 mois d'échanges. Je pense encore à toi. Je t'aurais suivis n'importe où et tu le sais très bien. Maintes fois, j'ai essayé de tricher le temps et de te rejoindre là où tu est.
Des fois, les mots résonnent dans ma tête et je sais d'où elles proviennent. Et elles viennent de très loin et elles y font le chemin. Depuis ta disparition, ton départ, le temps se mesure en chapitres. Plutôt cruels, de vrais tragédies. Avec l'appréhension quotidienne d'apprendre, encore et encore, que quelqu'un d'autre, un autre est tombé. Dans cette affreuse guerre qui se vis sur le champ de bâtaille de la vie, elle est doublement perdu, d'après moi, pour ceux qui y restent. J'attend encore, comme je t'ai promis de le faire. Mais je me sens au bout de mes ressources, gêner de recevoir de ceux qui en ont le moin à donner. La seule chose qui me donne encore le courage de continuer est de croire encore en toi et de me persuader, sans cesse, que je te reverrai un jour.
Mais mon ange, je me présente devant toi, en ce moment précis, à te demander le plus honnêtement possible de comprendre. Je suis fatigué de me battre seul. Je rend les armes, je dépose mes armes. J'arrête de marcher au front. Laisse-moi, laisse-moi partir. Je te le demande. Je suis fatigué de rêver à ton retour, de le croire si fermement et à en pleurer, comme un pauvre fou, à mon réveil le matin, tout les matins. À me résigner, de nouveau, que je ne te reverrai plus dans cette vie. À part de voir ton fantôme, de temps à autres, à ma gauche où à ma droite. C'est plus une vie cela, c'est de la souffrance, de la vrai souffrance.
Si tu m'aimes vraiment, laisse moi partir. Abandonne momentannément l'emprise que tu exerce encore sur moi. Tel un oiseau en cage, ouvre moi la porte. Laisse moi me percher auprès d'un autre et sûrement mon ange, avec assurances, je te reviendrai.
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